NAISSANCE ; L’automne était déjà bien avancé car on pouvait voir les arbres du Central Park qui commençaient à se dénuder. Les feuilles tombaient une a une dans un spectacle de rouge et d’orangés. Le tout égaillait un peu cette journée d’Halloween qui avait un peu mal commencé avec un tas de nuage gris-noir dans le ciel ce matin-la. Une jeune femme se baladait dans les chemins de terre afin de respirer l’air frais de cette journée. Elle marchait depuis plusieurs heures dans le parc le plus célèbre de la grosse pomme. Malgré son ventre de 9 mois qui l’encombrait quelque peu, elle avançait quand même avec un bon rythme tout en admirant le paysage.
Il devait être pratiquement 10 heures du matin quand une première crampe la pris par surprise. Elle ne savait pas du tout à quoi elle avait à faire quand elle réalisa soudain ce que ça voulait dire ... Elle marcha tant bien que de mal dans le chemin de terre qu’elle arpentait depuis un bout. Elle devait absolument se trouver un taxi au plus vite. Elle n’était quand même pas pour accoucher dans Central Park. Ce n’est seulement après 10 bonnes minutes qu’elle trouva l’un des fameux taxis jaunes de New York. A peine entrée à l’intérieur, une autre contraction la prit par surprise. Elle demanda d’un ton très sec et nerveux au chauffeur de la conduire jusqu’à l’hôpital le plus proche.
Rendue la bas, la jeune femme débarqua en vitesse du taxi et c’est à ce moment précis que le véritable travail commença. Un infirmer la pris en charge en quatrième vitesse et l’amena en salle d’accouchement. À 11h11 le 31 octobre, une jeune demoiselle du nom de Yancie vue le jour. C’est à ce moment que ma véritable histoire commence !
SES 5 ANS ; J’avais a peu près 5 ans quand je me suis découvert une passion et aussi un talent. Je regardais les olympiques avec ma maman, quand je vis des filles qui faisaient de la gymnastique à la télé. Je trouvais cela hallucinant les voire faire tout plein de pirouettes et de culbutes diverses. S’en était même très beau à voir, sauf quand il y en avait une qui se blessait. J’ai donc demandé à ma maman si je pouvais en faire moi aussi, je voulais vraiment leur ressembler. Elle m’a donc inscrite à des cours de gym.
À ma première pratique, j’ai été jumelée avec d’autres filles de mon âge. Nous étions les plus jeunes dans le gymnase. Tous les autres étaient plus vieux et faisaient plus de trucs que nous. Notre entraineur nous a montré cette journée comment nous étirer comme il faut pour pas que l’on se blesse et nous a demandé de faire la split. Je l’ai réussi en un seul coup. J’étais fière de moi ! J’étais même parmi les meilleures de mon groupe. Je savais à ce moment là que je ne pourrais pas vivre sans la gymnastique. J’aimais tellement cela ... même après une seule pratique...
SES 10 ANS ; Mon grand-frère était vraiment plus vieux que moi. Il avait près de 15 ans de plus que moi, ma mère ne l’avait pas vraiment voulu mais bon... elle ne lui a jamais dit ! M’enfin, j’étais quand même très proche de mon grand-frère, seulement il était dans l’armée américaine. Je le voyais donc très peu, mais chaque fois qu’il venait me voir, il m’apportait un petit cadeau et m’amenait manger au restaurant avec notre mère.
J’ai donc compris que quelque chose ne tournait pas rond quand il nous amena au restaurant avant son départ. Il n’avait jamais fait ça au par avant. Quand nous étions tous assis autour de la table, une atmosphère plutôt étrange s’installa entre nous. Je n’osais pas vraiment parlé à cause du fait que je ne comprenais pas totalement ce qui se passait autour de moi. C’est quand mon grand-frère prit un air très solennel que je compris qu’il voulait nous annoncer quelque chose... Il fit un long discours au quel je ne compris qu’une seule chose ; il partait faire la guerre en Afghanistan. Je me mis alors à pleurer tout doucement parce que j’avais peur de ne plus revoir mon frère. Je savais qu’il pouvait lui arriver quelque chose de grave parce que son métier était très dangereux.
Il était quelque chose comme 3 heures du matin quand j’entendis cogner à la porte. Je me suis donc levée et je suis sortie de ma chambre pour aller voir qui c’était, mais ma mère vint me dire d’aller me recoucher. Je retournai donc dans ma chambre, seulement malgré mes efforts, je ne réussissais pas à entendre ce qui se disait dans le salon. Après quelques minutes, j’entendis ma mère crier que ce n’était pas possible et par la suite éclater en sanglot ... Je fis tout en sorte pour me dire que c’était un cauchemar, mon frère ne pouvait pas être mort ...
SES 15 ANS ; Comme pratiquement tous les soirs de la semaine ou de la fin de semaine, je me trouve à notre fabuleux terrain de basketball, pas encore tout démoli, du Bronx. Ma gang d’ami et moi, on pouvait y passer des heures à niaiser, à jouer et surtout à regarder les garçons jouer, surtout quand il y avait l’équipe des torses nus ! Bah oui, que voulez-vous, je suis voyeuse à mes heures...
Enfin bref... On était à peu près tous réunis pour regarder un merveilleux match de basket improvisé quand une voiture noire ralentis aux abords du terrain. Au début, on pensait que quelqu’un d’autre allait se joindre au joueur, mais à la place, on ne vit qu’une arme semi-automatique sortir de la vitre passager et tirer en direction du terrain. J’entendais des cris tout autour de moi et je sentis quelqu’un me projeter au sol. C’était mon petit ami qui m’avait plaqué au sol parce que j’étais restée debout comme une conne.
Je sortie rapidement mon téléphone cellulaire de mon jeans quand je compris que mon chum venait de recevoir une balle entre les deux omoplates. Le sang sortait rapidement de sa plaie et j’avais extrêmement peur de le perdre. J’ai donc appelé la police en quatrième vitesse. Ils devaient se grouiller sinon, il allait y rester. Quand les secours arrivèrent enfin, je réalisai que j’avais aussi été touchée à la hanche. Mais le pire restait encore à venir ... Ma meilleure amie qui se trouvait à côté de moi lors de la fusillade avait été touchée en pleine poitrine, elle était morte sur le coup. Quand je la vie dans la civière, je n’en revenais pas, ce ne pouvait pas être possible ...
À l’hôpital, les médecins me retirèrent la balle qui s’était logé dans ma hanche droite et me firent des points de sutures pour refermer la plaie. Quand je pus enfin sortir, tout ce que je voulais c’était voir mon amoureux. Je le cherchais partout dans l’hôpital. Un médecin fini par m’annoncer sa mort quand il comprit que j’étais sa petite amie et non une vulgaire inconnue. C’est à partir de ce moment que le reste de ma vie se mit en suspends. Comment pouvais-je continué à vivre alors que le garçon que j’aimais venais de mourir quand il voulait me sauver la vie et que ma meilleure amie avait elle aussi perdue la vie à côté de moi ?? Comment pouvais-je continuer ma vie comme si de rien était ?? C’était tout simplement impossible ...
SES 18 ANS ; Il n'y a pas très longtemps, j'ai décidé que je devais absolument reprendre ma vie en main. Je ne pouvais pas rester ainsi, en mode pause, pour le reste de ma vie. Je devais partir du Bronx, changer d'espace, de paysage, de vie tout simplement. Je me suis donc dit que reprendre les études serait un très bon départ.
J'ai posté plusieurs demandes de prêts et bourses dans les différentes universités du pays. J'ai du refaire plusieurs demandes. J'ai aussi eu beaucoup de refus. Je me suis même découragé à force de ne lire que des non dans les réponses, mais ma mère ma encouragé à continué. J'ai senti que je ne n'avais pas fait ça pour rien quand UPD m'envoya une réponse positive.
J'ai donc fait mes valises et je me suis acheté un billet d'avion en direction de Dallas. Après quelques semaines à UPD, je suis redevenue pratiquement comme avant, mais je sais que je ne le reviendrai jamais totalement. Sinon, en intégrant la fraternité Oméga, j'ai recommencé à faire de la gymnastique, une chose que j'avais arrêté depuis la fusillade. Et c'est à ce moment que ma vie recommence !